La nuit de Noe?l 1994, Liv Arnesen foulait du pied le po?le Sud apre?s 50 jours et 1.100 kilome?tres de voyage en solitaire, devenant ainsi la premie?re femme a? atteindre le po?le Sud sans assistance. A premie?re vue un de?fi et des difficulte?s impossibles a? surmonter - pourtant, une fois entre? dans cette histoire, le lecteur verra qu'il suffit de s'entrai?ner de fac?on rationnelle a? les affronter physiquement, de planifier ses recherches de financement, de se pre?parer mentalement a? faire face dans chaque situation a? l'enchai?nement des causes et des effets, quelle qu'en soit l'issue, e?chec ou re?ussite - et de faire ainsi d'un « re?ve » un objectif. Hors du commun, cet objectif ? Certes, mais pour quelques privile?gie?s ce n'est la? qu'un petit de?tail.Depuis sa naissance, à Bærum en 1953, ses parents l ont plongée dans ce qui allait devenir ses deux grandes passions : le ski nordique et l'histoire polaire. Pourtant, une blessure de jeunesse suite à un excès d'entraînement empêchera Liv Arnesen d'accéder à l'élite du sport professionnel et lui ouvrira les portes d une autre arène où concourir, celle où la personne à dépasser n est autre que soi-même Skier 50 jours de suite, rien d'incroyable pour les Norvégiens, chez eux ce sont des exploits qui ne soulèvent pas des applaudissements ; s'ils admirent Liv, ce n'est pas tellement pour ses exploits sur la glace, mais plutôt pour ceux qu'elle réalise ailleurs. Titulaire de licences de philologie, de littérature norvégienne, d'histoire et de sport, elle a consacré son activité professionnelle au développement, à la motivation et aux progrès des enfants et des adultes, en tant qu éducatrice, guide et entraîneur de haut niveau.« À quoi bon aller au pôle Sud ou au pôle Nord alors que ç a déjà été fait ? À quoi bon gravir l Everest quand presque 600 personnes y sont parvenues ? À quoi bon écrire de nouveaux poèmes quand il en existe déjà tant ? À quoi bon composer de la nouvelle musique ? Pourquoi les gens se tuent-ils au travail pour se procurer des symboles de statut social et des infarctus du myocarde ? » «Qu il s agisse de pôle Sud ou d autres objectifs pas tout à fait habituels, il n est pas inintéressant de s attarder un peu sur ce qui fait qu on finit par réaliser un rêve. Le mien n était sans doute pas conditionné uniquement par l histoire et toutes mes lectures, mais aussi par un besoin de me mettre à l épreuve.»